Système énergétique | Nécessité de l’oxygène | Réaction chimique globale | ATP formé par la seconde | ATP formé par molécule de substrat | Durée de l’effort |
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ATP-PCr | Non | PCr en Cr | 10 | 1 | < 15 secondes |
Glycolyse | Non | Glucose ou glycogène en pyruvate (lactate) | 5 | 2 à 3 | < 1 minute |
Voie aérobie (glucides) | Oui | Glucose ou glycogène en oxygène et dioxyde de carbone | 2,5 | 36 à 39* | environ 90 minutes |
Voie aérobie (lipides) | Oui | AGL ou triglycérides en eau et dioxyde de carbone | 1,5 | >100 | jours |
* La production de 36 à 39 molécules d’ATP par molécules de glucide ne prend pas en compte l’énergie nécessaire lors du passage des ions (H+) à travers la membrane mitochondriale.
Des crampes peuvent survenir de manière concomitante à une accumulation de lactate MAIS il n’y a pas de lien de cause à effet. La crampe est un phénomène complexe et encore généralement mal compris. (À suivre…)
Le lactate est métabolisé en récupération passive en environ 1h30, et en récupération active en 20 minutes, et puisque les courbatures (DOMS) surviennent généralement entre 12 à 14 heures après un effort, le lactate n’est non plus à l’origine des courbatures.
Le lactate est un métabolite intermédiaire créé à partir du pyruvate avec une très mauvaise réputation (voir Bioénergétique par voies métaboliques.canvas):
Utilisé dans le glycogénèse musculaire et hépatique
Sert de substrat pour les muscles, le cœur et les reins
Mode de synthèse de l’adénosine triphosphate (ATP) dans lequel un enzyme transfère directement un groupement phosphate d’un substrat à l’adénosine diphosphate (ADP).
Les mitochondries produisent 90% de l’ATP utilisé par le corps.
Le pyruvate est converti en acétylcoenzyme A qui peut entre dans le cycle de l’acide citrique (cycle de Krebs).
Une fois formé, l’acétyl-CoA entre dans le cycle de l’acide citrique (cycle de Krebs), une série complexe de réactions qui permet l’oxydation complète de l’acétyl-CoA. Par molécule de glucose sont produites 2 molécules de pyruvate. Ainsi, toute molécule de glucose qui entre dans le processus de dégradation aérobie aboutit à deux cycles de l’acide citrique.
Aussi appelé acide pyruvique:
Le pyruvate est une molécule chargée, de sorte qu’il doit pénétrer dans la mitochondrie par transport actif.
Cette voie métabolique est très simple, et très rapide. L’énergie provenant de la liaison phosphate de la PCr n’est pas directement utilisée pour le travail cellulaire, mais plutôt pour reconstituer ces stocks d’ATP.
La seule source d’énergie immédiatement disponible pour l’ensemble des réactions métaboliques, y compris les contractions musculaires, est l’ATP (adénosine triphosphate). Les réserves d’ATP des cellules sont très faibles, ces dernières doivent continuellement renouveler leur stock en régénérant de nouvelles molécules d’ATP.
« Une voie métabolique est une séquence d’étapes au cours desquelles une même molécule subit des modifications jusqu’à l’obtention d’un produit donnée. »
Trois systèmes énergétiques ou voies métaboliques peuvent produire (seul ou ensemble) l’adénosine triphosphate.
Les trois systèmes producteurs d’énergie ne fonctionnent pas de façon indépendante et par conséquent ne fonctionnent jamais à 100%. (…) À l’exception des périodes de transition d’un métabolisme à un autre, il y a toujours une prédominance d’une voie énergétique sur les deux autres.
« Un substrat est un réactif sur lequel agit un enzyme. »
Pour être utilisée de façon optimale, « l’énergie libérée par les substrats doit répondre le plus précisément possible à la demande énergétique, ce qui implique un niveau de régulation très précis. Le débit de libération de l’énergie conditionne donc son utilisation. Ce débit est conditionné par 2 facteurs: (1) la disponibilité du substrat majoritaire et (2) l’activité enzymatique. »
Le glycogène est un polymère du glucose, une macromolécule de la famille des glucides, qui est utilisé pour stocker de l’énergie dans le foie et les muscles. Dans le foie, à travers un processus appelé glycogénolyse (hydrolyse du glycogène), le glycogène est décomposé en glucose utilisable comme source d’énergie par le corps pour réaliser de nombreuses tâches, y compris l’effort physique et la contraction musculaire.
Le corps contient une réserve de glycogène qui s’épuisera dans 12 heures sans apport alimentaire. Une fois la réserve glycogénique épuisée, le foie va puiser dans les muscles pour utiliser des protéines (décomposées en acides aminées), du lactate, ou du glycérol (issu des lipides) pour reformer de glucose. (Ces transformations sont nommées gluconéogenèse ou néoglucogenèse.)
Gérer son énergie est primordial chez le sportif, car elle va directement influencer sa capacité à faire un effort. Le paramètre le plus important est le maintien d’un niveau de glycogène hépatique et musculaire suffisant. Il s’agit de la forme d’énergie la plus disponible et lorsque les réserves sont épuisées, le cerveau le détecte et commande l’arrêt de l’activité intense (c’est la fatigue centrale, la volonté). Le maintien des niveaux de glycogène peut être amélioré par l’augmentation de l’utilisation des lipides au cours de l’effort. (Source: Nicolas Aubineau)
À noter que le glycogène et le glucose, étant des glucides, sont des sucres. Le glucose est le sucre le plus simple. L’amidon, le sucre végétal, est l’équivalent du glycogène chez les végétaux.
Comme les autres voies impliquées dans le métabolisme, les enzymes du cycle de Krebs sont régulées par un rétrocontrôle négatif à différentes étapes du cycle. L’enzyme clé de ce contrôle est l’isocitrate deshydrogénase, qui est inhibé par l’ATP et activé par ADP + Pi.
Comme la concentration musculaire dépend de la disponibilité cellulaire du Calcium, un excès de calcium stimule également cette enzyme cé (l’isocitrate deshydrogénase).
Le CO2 diffuse facilement hors des cellules, et est transporté par le sang vers les poumons où il est rejeté.
Outre l’ATP, il existe dans les cellules une autre molécule possédant une liaison phosphate à haute énergie. Cette molécule est appelée PHOSPHOCRÉATINE (PCr).
L’activité de l’enzyme est augmentée quand la concentration en ADP et Pi (groupement phosphate inorganique) s’élèvent; elle est inhibitée quand la concentration d’ATP monte.
Si le système ATP-PCr fonctionne en présence d’oxygène, celui-ci n’intervient pas dans les réactions et le système ATP-PCr est donc considéré anaérobie.
Dérivé d’acides aminés